Square Architecte

Base aérienne 943

Concours, Urbanisme

Type de projet : Aménagement d’un éco-quartier

Localisation : Roquebrune-Cap-Martin (ancienne base aérienne 943) 

Maître d’Ouvrage : Communauté de la Riviera Française 

Type de contrat : Concours

Maîtres d’œuvre : SQUARE ARCHITECTE – François Lallemand | SEURA ARCHITECTES

Date de livraison : 2020

Budget : 82.750.000 €

Description

 

Situé dans le quartier des Carnolès, à proximité de la gare éponyme, ECOTOPIA-943 bénéficie d’une implantation géographique exceptionnelle entre massifs, Cap Martin et la mer.

Ce futur écoquartier concerne beaucoup plus que les 400 familles qu’il hébergera. Il permettra de créer un pôle urbain et paysager fédérateur, ouvert à tous, qui se présentera comme un nouveau centre de vie relié à la gare de Carnolès, au centre-ville et à la plage.

Axé sur le bien vivre-ensemble et le partage entre les habitants riverains ou plus éloignés et les nouveaux habitants, il pourra aussi être, après le site de Cap Moderne réunissant le cabanon de Le Corbusier, la villa E-1O27 ou encore l’Etoile de mer, un nouveau lieu de destination. Voici ECOTOPIA-943.

Distribuer le site par deux espaces publics majeurs :

-L’allée des platanes, calée sur l’alignement de platanes existant, est ouverte à la circulation en sens unique limitée à 30 km/h (avec un contresens vélos). Accessible depuis l’avenue François de Monléon par un plateau piétonnier, elle dessert le site en diagonale et rejoint la rue de la Paix avec un feu en sortie qui limite les flux d’évitement du carrefour de la gare. Elle s’appuie sur les tracés pré-existants, est bordée dans sa section ouest par les platanes conservés, offre à l’est des vues sur la mer, et son nivellement, au sud, est adapté pour que les pentes soient les plus douces possibles, tout en conservant les oliviers existants. Cette rue dessert les équipements et la plupart des logements, qui y sont adressés.
– Le parc conserve autant que possible les sujets existants et en particulier les très beaux oliviers présents au nord et au sud du site. Il offre ainsi un véritable cadre méditerranéen avec des terrasses en micro-paysages marquées par des murs de pierres sèches et avec les massifs
montagneux pour horizon. Il est traversant de part en part, du nord au sud, sur une courbe isoplane, et d’ouest en est par un jeu d’escaliers, empruntant en partie les escaliers existants. Le parc débouche, dans sa partie sud, sur l’allée des platanes et la rue de la paix par un jeu de restanques. Puis le délaissé de la voie ferrée au droit de la rue de la plage, réaménagé en parc, guide le promeneur vers le pont et la rue de la plage.
La topographie permet des cheminements adaptés aux personnes à mobilité réduite. Le cœur du parc est accessible aussi directement par les écoles et certains logements ; il est organisé en terrasses isoplanes délimitées par des murs en pierre sèche, préservant la biodiversité du
site.

Créer un grand parc avec des seuils différenciés dans une continuité écologique entre montagne et mer. Le parc des oliviers et l’allée des platanes participent à l’espace paysager de l’écoquartier, qui est de fait un parc habité, et à l’ensemble du quartier de Carnolès. Chacune des lisières offre un effet de seuil et un cadrage vers des horizons différents : le belvédère le long de la route départementale, à l’ouest, s’ouvre vers la mer et le Cap ; le parvis du parc des oliviers, au nord, depuis la rue François de Monléon, offre des vues sur le Cap ; les restanques de la rue de la paix, au sud, permettent de voir la montagne.

Connecter le site à la gare. Une passerelle piétonne relie le cœur du parc aux quais de la gare. Cette passerelle, ayant des ascenseurs de part et d’autre, permet une accessibilité PMR au réseau de transport en commun. Elle permet aussi d’accéder de l’autre côté de la voie ferrée
sans avoir à passer sous celle-ci, redonnant ainsi une vue mer et un horizon lointain dans ce parcours.

Elargir et habiter la rue de la paix. Cette rue, avec un large trottoir à l’ouest, dessert commerces (supérette en RDC), parking public (en RDC) et logements (à partir du R+1).

9 immeubles résidentiels organisés autour de l’espace paysager fédérateur, chacun ayant des vues sur le parc et sur le grand paysage (mer ou montagne). Le site est organisé en plusieurs secteurs aux identités architecturales fortes, répondant à des caractéristiques communes et à un schéma urbain et paysager structurant. Il possède ainsi une harmonie urbaine et architecturale grâce à une insertion paysagère, des formes bâties complémentaires et un nombre limité de matériaux utilisés en façade.

Les niveaux altimétriques conditionnent les gabarits et l’emplacement des bâtiments de manière à libérer et protéger les vues depuis les espaces publics et les bâtiments déjà-là. Chaque logement, existant ou à venir, aura au moins une vue sur le grand paysage ou, plus exceptionnellement et pour certains mono-orientés, sur le parc des oliviers. Les logements libres sont situés sur l’allée des platanes et le long de l’avenue François de Monléon. Les logements sociaux et les logements en accession maîtrisée sont quant à eux implantés le long de la rue de la paix, plus proche de la gare et des transports collectifs. Ils sont protégés du soleil et du bruit de la voie ferrée par des loggias et des volets filtrant.

4 équipements localisés au coeur du site, au croisement de tous les parcours. Les écoles sont dans un même ensemble architectural, situé entre le parc des oliviers et la rue des platanes. La salle polyvalente et l’école de musique, qui peuvent être accompagnées d’une salle de représentation, sont implantées dans la pente entre la rue des platanes et la route départementale. Enfin la sécurité publique est implantée à l’angle des avenues François de Monléon et Foch aux niveaux rez-de-chaussée et rez-dejardin d’un bâtiment de logement. Ses locaux sont à la fois accessibles depuis l’allée des platanes et depuis le parc.

 

3 niveaux de services implantés le long des voies de circulation :

– Le long de l’allée des platanes et de l’avenue François de Monléon : bureaux, commerces de proximité et services.
– Au droit de la route départementale : restaurants avec terrasses offrant des vues sur le grand paysage.
– Sur la rue de la paix : grande supérette, parking public et parking avec une hauteur libre de 4m50 pouvant accueillir un nouveau programme sur le site.

Limiter les flux routiers sur les voies existantes et offrir un stationnement adapté et adaptable. Les parkings, en-dehors des parkings aériens en bordure des voies pour les dépose-minutes et visiteurs, sont en sous-sols des bâtiments, essentiellement accessibles depuis la rue de la paix et l’allée des platanes.

En cas de limite technique à la création de parkings souterrains dans certains secteurs, (pollution ou autre contrainte,…) un parking de substitution de 500 places, sur trois niveaux souterrains accessibles depuis l’avenue François de Monléon, peut être aménagé sous les écoles.

De même, les volumes du parking R-1 et de la supérette, avec son aire de livraison attenante, du bâtiment « les terrasses du parc » avec 4m50 de hauteur libre, peut permettre des utilisations différenciées de ce volume : évolution ou relocalisation de bureaux ou commerces ou d’un des équipements, par exemple, en fonction de l’évolution de la demande programmatique sur ce site en pleine évolution ou de la mise en évidence contraintes techniques de sol (pollution, eau, terrassements en déblais,…).